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La nouvelle stratégie française en Syrie, annoncée la semaine dernière, est-elle motivée par l’avancée des jihadistes de Daesh, sur place? La ville d’Alep, deuxième ville de Syrie, longtemps considérée comme la capitale économique du pays, serait en effet menacée, tout comme la frontière entre la Syrie et le Liban. Cette région, déjà ravagée par quatre années de guerre, pourrait finir par tomber dans les mains du groupe jihadiste.
« Sur la petite ville de Marea, il y a une offensive extrêmement forte, qui, si elle l’emportait, réduirait à néant ce que l’on appelle encore l’Armée syrienne libre », a ainsi déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, mardi, à l’Assemblée nationale, soulignant « la progression très importante de Daesh en Syrie ».
La majorité de la Syrie aux mains de Daesh
Les cartes l’attestent: la majorité du territoire syrien est désormais occupée par l’organisation Etat islamique, qui domine l’Est et le Sud du pays (zones en gris sur la carte ci-dessous). Le régime de Bachar al-Assad ne conserve que l’Ouest. A Alep, devenue aujourd’hui un champ de ruines, rebelles et loyalistes se disputent la ville, mais peinent à résister aux assauts des jihadistes. Ces derniers cherchent maintenant à prendre le contrôle de l’axe stratégique entre Damas et Homs, ce qui représente une menace pour le Liban voisin.
« Le Liban est incontestablement la nouvelle cible de Daesh. Ils ont déjà investi l’Irak, ils ont conquis une bonne partie de la Syrie, et leur ambition est d’établir un califat sur toute la région », rappelle Ulysse Gosset, éditorialiste politique étrangère de BFMTV.
« On constate des avancées, comme celles, au printemps dernier, à Palmyre. De même, à Ramadi, et il y a quelques semaines, dans la banlieue de Damas », souligne pour sa part le spécialiste du monde arabe Jean-Pierre Filiu, dans une interview donnée à francetvinfo.
Des frappes aériennes françaises à venir
Autant d’arguments qui, aux yeux de Paris, justifient une intervention aérienne. Après les vols de reconnaissances effectués depuis la semaine dernière au-dessus de la Syrie, la France mènera des frappes aériennes dans les « prochaines semaines », a annoncé Jean-Yves Le Drian sur France Inter, ce mercredi matin. Une étape nécessaire pour parvenir à stopper la progression des jihadistes? Oui, selon les experts, qui sont formels sur la question: sans les bombardements menés par la coalition internationale occidentale depuis un an, l’avancée de Daesh serait beaucoup plus importante à l’heure actuelle.
« La ville de Kobané a été reprise par les peshmergas kurdes grâce aux bombardements qui ont accompagné cette action », a ainsi rappelé sur BFMTV le politologue spécialiste du Moyen-Orient, Dominique Moïsi.
Enfin, Jean-Yves Le Drian l’a rappelé: lutter contre l’avancée de Daesh permet également de lutter contre les risques pour la sécurité nationale. Car, forts de leurs succès sur le terrain, les jihadistes pourraient préparer de nouvelles attaques terroristes à l’étranger.
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Source:MSN Belgique – Hotmail, Outlook, Skype, actualité, photos et vidéos